En ce moment la FoodTech française traverse un trou d’air, comme vous pouvez le voir ci-dessous avec les levées de fonds (peu nombreuses et avec des montants faibles) et évidemment avec la situation atour d’Ynsect (et d’autres acteurs comme Agronutris) placé en redressement judiciaire, sans qu’aucun repreneur ne se soit manifesté.
On peut cependant noter qu’au delà des startups les plus visibles et qui lèvent le plus de fonds, il existe un nombre non négligeable d’acteurs qui ont réussi à pivoter pour se développer indépendamment du cycle traditionnel des levées de fonds. On peut penser à des startups comme Foodles, Luna, MyPie (dont un fonds de private equity est devenu actionnaire majoritaire l’an dernier), Kumo… Ce tissu de startups reste cependant concentré sur des activités de foodservice. Sans plus d’investisseurs et d’entrepreneurs sur des catégories de long-terme, l’impact de l’écosystème FoodTech restera marginal en France.
Le condensé de la FoodTech en février
🗺️ Où et comment innover selon les différents horizons de temps ?

“Par où commencer ?” : il s’agit d’une des questions que l’on nous pose le plus. En effet, comme vous le voyez sur la courbe de tendances ci-dessus, il y a des dizaines de d’innovation à considérer, et encore plus si on rentre dans les détails spécifiques des activités d’une entreprise. Nous proposons notre framework d’analyse des tendances et de la répartition des efforts selon trois horizons de temps. Premièrement l’équipe en charge des sujets de moyen et long-terme (horizons 2 et 3) ne devrait pas être la même que celle en charge du court-terme et de l’incremental. Ensuite les outils et les moyens devraient être différents, avec à peu près 2/3 des efforts mis sur l’horizon 2 et un 1/3 sur l’horizon 3. De manière générale, nous considérons que ces sujets d’innovations bénéficieraient d’être gérés de façon plus analytique, avec des objectifs et des métriques à définir de façon personnalisée.
📦 Les tendances pour la supply chain de demain

Quand on parle de FoodTech, on pense souvent en premier à l’amont (AgTech) et aux nouveaux produits (Food Science). Cependant, pour répondre aux défis de demain, améliorer l’efficacité et la résilience de la supply chain sera un élément clef. Nous listons sur ce mapping les différents écosystèmes d’innovation et leurs évolutions. On peut les découper en deux sous-objectifs: éliminer le gaspillage (alimentaire et plastique) et augmenter l’efficience au travers de la digitalisation.
🤖 L’IA au service de la FoodTech

Avec ce mapping et cet insight, nous avons souhaité partager notre vision des différentes catégories ou l’intelligence artificielle a ou aura un impact dans l’alimentaire et comment les startups s’en servent aujourd’hui. Au delà des usages assez évident et anciens en agriculture, pour la robotique notamment, le principal domaine d’application de l’IA concerne les innovations produits avec :
- la découverte de protéines (dans la nature) ou le design de protéines nouvelles, avec dans les deux cas l’objectif de créer des protéines avec des fonctionnalités particulières et faciles à produire par fermentation de précision.
- l’optimisation des bioprocess pour réduire le temps nécéssaire au passage à l’échelle pour la la biologie de synthèse.
- la conception de nouveaux produits, notamment au niveau de la recette
- la génération d’idée, les panels consommateurs et les insights marché
25,2M€ levés par les startups Agri-FoodTech françaises en Février
🇫🇷🌱 Vegetal Food, une startup fournissant des ingrédients et produits végétaux frais et surgelés à l’industrie de l’hôtellerie-restauration, a levé 1,2 million d’euros.
🌱🇫🇷 Seaweed Concept a levé 2 millions d’euros pour son procédé innovant de fermentation permettant de transformer les algues en nouveaux ingrédients alimentaires.
🇫🇷🍔 Digifood, une startup spécialisée dans les solutions de restauration pour les lieux à forte affluence (stades, événements sportifs), a été acquise par Everfield, une entreprise de logiciels.
🦠 🇫🇷 Spore Bio a levé 23 millions de dollars pour ses solutions de tests microbiologiques sur site, accélérant la détection des agents pathogènes pour l’industrie des produits de grande consommation (notamment l’agroalimentaire).


























